Les « soft skills » dans le recrutement

Dans une conférence TED, Regina Hartley explique « Pourquoi le meilleur candidat n’est pas celui qui a le CV parfait ? ». En effet, elle explique que lors d’un recrutement, lorsque la sélection des candidatures commence, on va retenir ceux qui sont qualifiés pour le poste, puis on va commencer à trier les CV :

  • Candidat A – Parcours scolaire exemplaire dans des écoles privées, CV impeccable, superbes recommandations > tout ce qu’il faut là où il faut !
  • Candidat B – Parcours scolaire modeste, différents changements d’emplois avec des petits boulots comme caissière ou serveuse

Mais rappelez-vous… les deux candidats sont qualifiés pour le poste !  Et qui allez-vous prendre ? Il y a clairement deux catégories qui se distinguent :

  • Le candidat A > « l’élite » : il a clairement eu des avantages, il est destiné au succès
  • Le candidat B > « le rescapé » : il a dû affronter des épreuves pour aboutir au même point.

Ce n’est pas vraiment « politiquement correct » de dire cela, et ça peut sonner comme un jugement mais un CV raconte une histoire, et on apprend au fil du temps à regarder globalement avant  de rejeter une CV. Un enchaînement de petits boulots pour suggérer une incohérence, un manque de vision, de l’imprévisibilité, ou même un manque d’engagement. Mais dans tous les cas, le « rescapé » mérite d’être entendu. Pour être clair, il ne faut rien avoir contre l’ « élite », obtenir des diplômes dans des écoles supérieures demande beaucoup de travail acharné et des sacrifices. Mais si votre vie entière a été organisée vers le succès, comment gérerez-vous les moments difficiles ? Certains candidats très qualifiés, avec des niveaux d’études supérieurs pensent que certaines tâches ne sont pas « dignes d’eux » comme faire un travail manuel pour mieux comprendre une opération.

Et on s’aperçoit au fil des recrutements que le plus important dans un candidat c’est ce qui ne s’apprend pas ! On peut tout apprendre, on peut se réinventer professionnellement, se former à un métier, gagner en compétences techniques… mais l’état d’esprit, la conviction, l’envie d’évoluer, l’ambition ça ne s’apprend pas… c’est une question de personnalité. Des candidats parfois moins qualifiés à un poste vont s’avérer beaucoup convaincants à l’entretien par leur motivation, leur envie de bien faire, leur passion pour le métier.

Celui qui aura les « hard skills » : diplôme, certification, maîtrise d’une langue, savoir-faire technique etc. n’aura pas forcément les « soft skills » : flexibilité, motivation, patience, travail en équipe, gestion du temps, éthique etc. C’est pour cela qu’il faut apprendre à lire entre les lignes dans un CV pour ne pas s’arrêter qu’aux compétences techniques pour le poste mais interpréter un parcours, un état d’esprit et rencontrer des profils qui peuvent paraître moins qualifiés mais qui peuvent s’avérer vraiment bénéfiques pour une équipe et durable dans l’entreprise.

L’histoire de la création d’UNANIM

15 septembre 2018

« Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est la réussite. » – Henry Ford C’est l’histoire…